Lancement du projet de Réseau Caribéen pour la Valorisation du Cacao
Le projet de Réseau Caribéen de valorisation du cacao (RECAVACA), projet cofinancé par le programme INTERREG Caraïbes au titre du Fonds Européen de Développement Régional, a été lancé le mardi 24 octobre 2017, au siège du CIRAD (NeufChateau, Capesterre-Belle-Eau) en présence de Mme VAINQUEUR Betty, la présidente de l’AGED structure porteuse du projet, de M. Gilles BAZAJET, le représentant de l’autorité de gestion du programme INTERREG Caraïbes, et des représentants des deux partenaires du projet : M. Dominique MARTINEZ, le directeur régional du CIRAD et M. Jean Mondésir AZOR, le comptable du partenaire caribéen du projet, la Coopérative agricole cacaoyère et de commercialisation de la Grand’anse (CACCOMA).
Quatre autres intervenants ont également participé au coup d’envoi du projet RECAVACA : Mme CONZETT Myriam, la directrice de l’Atelier Compétences Internationales (ACI), spécialisée dans la construction de filière bio et équitable, M. CILAS Christian, le responsable de la filière cacao du CiRAD, Mme BHARATH Sarah, consultante spécialiste en processus post-récolte du cacao et M. BERRY Gérard, le président du Syndicat des Planteurs de Café (SAPCAF).
Le projet RECAVACA, un projet exemplaire
Le projet RECAVACA a été sélectionné par le comité de sélection du programme INTERREG en mai 2017. Dans son allocution M. Bajazet a souligné le caractère exemplaire de ce projet, de par les partenariats structurants sur lesquels il repose, la thématique à laquelle il touche et les enjeux auxquels il répond, dans le cadre du programme INTERREG.
Un projet au service d’une stratégie
L’intérêt du projet réside dans l’ambition qu’il se donne, d’accompagner le développement de la filière cacao dans deux territoires de la zone caraïbe (Haïti et Guadeloupe), par la recherche de solutions aux problématiques et enjeux communs à la zone, à travers un programme de renforcement des capacités des acteurs de la filière, aussi bien pour les techniques de culture que pour la transformation du cacao.
Des enjeux importants à relever
Le projet ambitionne d’arriver à une reconnaissance internationale du cacao de Guadeloupe et d’Haïti, comme territoires producteurs d’un cacao fin et aromatique, porteur d’un type de filière, avec une forte valeur ajoutée.
Pour parvenir à cet objectif, il convient d’améliorer la production du cacao. La première étape, comme le souligne Christian CILAS, consiste à mener un travail autour de la caractérisation génétique des cacaoyers, afin d’avoir une bonne connaissance du matériel végétal et de promouvoir un matériel productif et de qualité.
Ensuite, il est nécessaire d’adopter de bonnes techniques en matière de processus de transformation du cacao avec une recherche constante de la qualité, qui pourra se définir à travers la caractérisation organoleptique et sensorielle des produits transformés. C’est l’objet de la formation de Sarah BHARATH, qui rappelle qu’il est impossible d’obtenir un bon chocolat sans un traitement post-récolte de qualité du cacao.
Pour Myriam CONZETT, la recherche de la qualité et de la valeur ajoutée va aussi de pair avec une volonté de prise en compte de valeurs sociétales exigeantes, auxquelles le projet donne toute sa place, de par son orientation vers une démarche spécifique. Celle-ci prend en compte les questions d’autonomisation des planteurs, l’exigence de promouvoir le travail des femmes à travers la mise en place de petites unités de production et de transformation et l’adoption d’une production agro-écologique respectueuse de l’environnement.
Cacao et café : une action commune pour répondre à des enjeux similaires
La réunion de lancement s’est clôturé avec M. Gerard BERRY, qui à travers son intervention, a mis en exergue la convergence des enjeux des deux cultures café et cacao dans la recherche d’un positionnement sur un marché de niche et haut de gamme, qui vise une reconnaissance internationale de ces deux produits.
Pour ce faire, il convient de mettre en place une démarche similaire pour parvenir à caractériser le café de Guadeloupe, à travers l’analyse du matériel génétique, des qualités organoleptiques et sensorielles, la mise en place d’une stratégie de vente et une réflexion sur les signes de reconnaissance de la qualité.
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